Je suis inscrite dans un groupe
« Mes bulles Essentielles »
Chaque mois nous avons un travail à faire.
Voici donc le sujet du mois!

Une œuvre de l’artiste berlinois, Otto Dix qui saisit une époque d’entre deux guerres.
Ne restez pas sur votre première réaction (pour autant, ce sera intéressant de noter comment vous avez réagi à cette proposition et à ce tableau)
Dépassez-la, traversez-la.

-Ce que je vois…………….
-Ce que j’imagine………….
-L’ambiance olfactive qui ce dégage de ce tableau,
de chaque détail que j’observe……………….

je vois une ancienne Meneuse de revue.
Toutes les nuits, elle vient se réfugier
dans ce petit café au coin de la rue.
Juste en face du Moulin Rouge.

Elle espère retrouver d’anciens amants qui lui reparleront de sa beauté passée. Elle est désabusée et se sent vieille, ses mains sont déformée par l’arthrose.
Qu’a t’elle encore à espérer de la vie.
Un petit carnet traine sur la table………. pour……….. noter un numéro de téléphone, une adresse…………
Parfois elle fait des rencontres malheureuses ce qui lui vaut
un beau cocard à l’œil.

D’autres femmes sont là aussi en attendant un pigeon qui leur offriront une coupe de champagne. Mais elle, elle préfère le Gin Fizz.

Le gin  est une eau de vie de grain aromatisée aux baies de genièvre obtenue par distillation avec d’autres épices et fruits parmi lesquels la coriandre, le fenouil, le citron………..

L’ambiance est lourde, pesante et enfumée.
Une odeur de tabac froid se mêle à celle de la sueur.
Mais aussi aux différents parfums bon marché dont s’aspergent ces belles pour affrioler d’éventuels clients.

Des effluves de parfum bon marché me prennent à la gorge.
Mais pas elle, elle reste là, à observer la foule tout en sirotant son gin.
Elle a mit son parfum préféré,
Ylang-Ylang, Patchouli et Géranium.

On lui a dit qu’il attirait les hommes.
Alors elle s’en asperge tous les soirs et elle attend.

Va t’elle terminer sa vie toute seule?
Seul l’avenir nous le dira.

Cet article a 2 commentaires

  1. Essentielle-Marguerite

    Pas mal ta perception de ce portrait ! Je la vois un tout petit peu différemment, ta « femme en rouge », et j’aime bien cet exercice 😉 Je te propose une autre vision, un autre « monde », croisons les regards 😉 :
    Ludmila approche peut-être de ses 40 ans. Peut-être un peu moins. Mais son âge, de toute façon, elle s’en fiche. Ludmila écrit, des romans dont les principales protagonistes sont des femmes. Pas simple d’être publiée sous son nom, alors elle a pris un pseudo masculin. Non, pas celui d’un mari, elle n’est pas mariée et ne souhaite pas l’être.
    Dans son monde de l’entre-deux-guerres, la place des femmes n’est pas simple. Surtout quand on est une intellectuelle. Alors elle n’hésite pas à transformer son apparence. Il ne s’agit sûrement pas de répondre aux critères de beauté ou de mode de l’époque. Cheveux courts, monocle, robe qui masque les formes, Ludmila aime brouiller les pistes, déconstruire les codes.
    Elle est installée pour la soirée dans ce pub où grouille la faune artistique de Hamburg. En face d’elle, une amie, écrivaine elle aussi, à qui elle explique avec calme que les avancées féminines du début du siècle ont été coupées net par la guerre. Ils sont tous revenus en héros, elles ont toutes dû les accueillir en fermant la bouche.
    Le rouge, c’est sa couleur. Qui dit, qui n’hésite pas à dire, qui s’impose et sait se faire entendre. Couleur des femmes qui affrontent leurs peurs et leur font la peau.
    Mais c’est du côté de l’oliban, du patchouli, du vétiver et du santal qu’elle va chercher les fragrances dominante du parfum qu’elle porte. Un parfum puissant, qui l’attache aux réalités, très terre-à-terre, mais qui pourtant lui donne toute l’amplitude nécessaire à sa réflexion. Un parfum très brun. Mais c’est toujours la gamme du rouge.
    Ce portrait dégage de la puissance, de la force, un être-là, présente, profonde. Seule concession à la légèreté (insoutenable, dirait Kundera…), la paille dans un verre éthéré que le serveur s’est cru obligé d’ajouter à l’alcool fort que la « dame » a commandé. Et le contraste de ces mains fines qui savent courir sur un piano, pour des échappées belles vers des mondes bleus…

Laisser un commentaire